0

Ouvert de 10h à 17h

Les podcasts du Laténium

Objets enfermés. Les enfants racontent

En collaboration avec quatre classes d’enfants âgé-es de 9 à 11 ans, le Laténium a conçu un audioguide et un podcast pour explorer les thèmes de l’exposition. Dans le cadre d’ateliers philosophiques animés par la metteuse en scène Muriel Imbach et le créateur sonore Gérald Wang, les enfants ont réfléchi à des notions comme la privation de liberté, l’injustice, la créativité pour rester soi-même, ou la mémoire. En s’étonnant du quotidien des prisonnier-ères des camps et de ce que l’archéologie permet d’éclairer, les participant-es ont donné des réponses collectives à des questions essentielles. Alors que la vie dans des camps constitue aujourd’hui encore une réalité, les réflexions menées dans les ateliers philosophiques permettent aussi de donner du sens au monde qui nous entoure.

Le podcast sera disponible dans le courant du mois de juin.

Graphisme : Kombo Studio, La Chaux-de-Fonds

La Tène, un lieu, des histoires

Ce podcast, décliné en huit épisodes, a été conçu dans le cadre de l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire », présentée du 15 mai 2022 au 15 octobre 2023. Dévoilant pour la première fois la quasi-totalité des trouvailles abritées dans les dépôts du Laténium ainsi qu’une abondante sélection de documents historiques, cette exposition proposait une évocation onirique de l’histoire de ce lieu de mémoire.

La Tène est le gisement de référence de la civilisation celtique, attestée sur la majeure partie de l’Europe. Mais ce site invite aussi à la rêverie. Des eaux peu profondes, des rives fluctuantes et indociles souvent baignées de brumes, où le lac s’écoule dans les méandres d’une rivière au cours changeant… Ce lieu singulier a émerveillé les Celtes, puis les archéologues et les artistes, tout comme les touristes et les amateurs de baignades. Pour accompagner l’exposition qui lui est consacrée, le Laténium donne la parole à des historiens, et des archéologues mais aussi à des personnes qui, par leurs activités professionnelles ou par les souvenirs d’enfance, ont un lien fort avec ce lieu.
Conception et réalisation : Virginie Galbarini, Ismaele Gonzato, Marie Riley
Graphisme : Stefania Scartazzini
Musique : Marek Hunhap, « Entre deux eaux »

Épisode 1. Un paysage où se rencontrent le ciel, la terre et l’eau

Des hauts-fonds et des eaux peu profondes, des rives souvent baignées de brumes, où le lac s’écoule dans les méandres d’une rivière au cours changeant… Ce lieu singulier a émerveillé les Celtes, puis les archéologues et les artistes, tout comme les touristes et les amateurs de baignades.

Avec : Philippe Grandjean, capitaine de bateau de la LNM Navigation, Marc-Antoine Kaeser, directeur du Laténium, Olivier Pingeon, garde-forestier de la commune de La Tène.

Épisode 2. Un site éponyme

Découvert en 1857, le site de La Tène est l’un des gisements les plus célèbres de Suisse. Dans le jargon scientifique, la « culture de La Tène » désigne la civilisation celtique au sens strict attestée sur une grande partie de l’Europe. C’est aussi le nom d’une commune de plus de 5’000 habitant-es.

Avec : Marc-Antoine Kaeser, directeur du Laténium et Yannick Boillod, administrateur de la commune de la Tène.

Épisode 3. Un lieu idéalisé

Idéalement située au bout du lac, à bonne distance de l’océan, de la Méditerranée et des principales villes européennes, La Tène inspire en 1625 le duc Henri II d’Orléans-Longueville, prince de Neuchâtel, ainsi que son gouverneur Jean Hory. Tous deux y voient le lieu idéal pour y implanter une ville nouvelle du nom d’Henripolis. En 1848, la Maison de santé de Préfargier s’installe à quelques encablures de La Tène, mettant la beauté du paysage au service de la santé mentale.

Avec : Jean-Pierre Jelmini, historien, ancien conservateur du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel et Léo Scaravella, responsable archiviste-bibliothécaire, Centre Neuchâtelois de Psychiatrie.

Épisode 4. De l’archéologie aux loisirs

Alors que les rives du lac de Neuchâtel ont été le théâtre d’activités industrielles aux 18e et 19e siècles, la première moitié du 20e siècle voit apparaître les loisirs au bord de l’eau. De 1907 à 1917, le chantier de fouilles attire un public varié qui apprécie l’ambiance de ce lieu insolite où la science se mêle aux activités de plein air. L’installation d’une buvette dans les années 1920, puis d’un camping dans les années 1950 transforment progressivement le site en un lieu de loisirs où l’on se fabrique des souvenirs mémorables !

Avec : Laurent Tissot, historien, professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’Université de Neuchâtel, Géraldine Delley, commissaire de l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire » et directrice-adjointe du Laténium et Stefania Scartazzini, graphiste du Laténium.

Épisode 5. Une conservation exceptionnelle

L’exceptionnelle qualité de conservation d’une grande partie des objets découverts à La Tène s’explique par le fait qu’ils aient séjournés dans une humidité constante, sans apport d’oxygène. Mais certains d’entre eux, exposés à l’air libre ou déplacés par le mouvement des eaux, ont subi les effets d’une intense oxydation. L’équipe du laboratoire de conservation-restauration du Laténium a développé des techniques innovantes pour stabiliser la dégradation des matériaux.
À trois kilomètres de La Tène, le long du canal de la Thielle, le site de Cornaux/Les Sauges a livré un mobilier archéologique varié et plusieurs squelettes humains datés des environs de 100 av. n. è. Cinq cerveaux humains y ont été mis au jour dans un état de conservation étonnant. Une découverte rarissime !

Avec : Emmanuelle Domon Beuret, responsable-adjointe du laboratoire de conservation-restauration du Laténium. Denis Ramseyer, archéologue, ancien conservateur-adjoint du Laténium.

Épisode 6. Un lieu qui inspire les artistes

Formé à Paris dans les ateliers de Charles Gleyre et de Thomas Couture, Auguste Bachelin (1830-1890) est un peintre d’histoire mais aussi un peintre de paysage. Le site de La Tène, qui se trouve tout proche de son atelier de Marin, l’inspire particulièrement. L’artiste neuchâtelois réalise de nombreux tableaux de ses rives encore sauvages, de l’étendue de hauts fonds exondés et des vestiges de pieux.

Au-delà de son paysage, l’histoire de la découverte du site de La Tène nourrit l’imagination et constitue une source d’inspiration, notamment pour les artistes qui ont participé à l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire ».

Avec : Lucie Girardin-Cestone, historienne de l’art, Géraldine Delley, commissaire de l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire » et directrice-adjointe du Laténium, Julie Chapallaz, artiste visuelle.

Épisode 7. Des objets qui voyagent

Les objets en fer de La Tène se distinguent des antiquités découvertes jusqu’alors dans les lacs suisses. Le préhistorien neuchâtelois Édouard Desor propose d’attribuer ces trouvailles à une période intermédiaire entre la préhistoire et la conquête romaine. De son côté, l’Empereur Napoléon III se passionne pour les Gaulois et entreprend de grandes fouilles sur le site d’Alésia. Mais ce sont les découvertes de La Tène, bien mieux conservées, qui caractériseront la « civilisation gauloise ». À une époque où le marché des antiquités est déjà mondialisé, avant les premières réglementations de protection du patrimoine, les échanges et les achats d’objets se pratiquent par-delà les frontières. Collectionneurs et musées du monde entier cherchent alors à acquérir des pièces provenant du site éponyme de La Tène pour représenter la civilisation celtique dans le long récit de l’histoire humaine. Craignant que le patrimoine archéologique neuchâtelois ne soit dilapidé, les autorités vont progressivement encadrer ces pratiques jusqu’à la création, en 1962, du Service archéologique cantonal.

Avec : Marc-Antoine Kaeser, directeur du Laténium et Géraldine Delley, commissaire de l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire » et directrice-adjointe du Laténium.

Épisode 8 : Mettre La Tène en expo

Des premières prospections en 1857 aux dernières fouilles de contrôle en 2003, l’interprétation de La Tène a alimenté d’interminables débats scientifiques et suscite encore la perplexité des archéologues. Comment mettre un siècle et demi de recherches scientifiques en exposition ? Comment les dispositifs graphiques et scénographiques se mettent-ils au service du discours scientifique ? Les protagonistes de l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire » raconte leurs idées et leurs expériences et dressent un bilan, quelques mois après l’ouverture de l’exposition au public.

Avec : Stefania Scartazzini, graphiste du Laténium, Adrien Moretti, scénographe de l’exposition, MIDI XIII, Vevey, Géraldine Delley, commissaire de l’exposition « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire » et directrice-adjointe du Laténium.