Le Laténium est fermé
15 mai 2022 – 15 octobre 2023
Des hauts-fonds et des eaux peu profondes, des rives fluctuantes et indociles souvent baignées de brumes, où le lac s’écoule dans les méandres d’une rivière au cours changeant… La Tène a émerveillé les Celtes, puis les archéologues et les artistes, tout comme les touristes, les baigneurs et les amateurs de camping. Durant plus de vingt-deux siècles, ces eaux indécises ont remué bien des mystères. Depuis 1857, année de sa découverte fortuite par un pêcheur, les savants s’échinent en effet sur ce qui s’est passé à La Tène : deux ponts en chêne enjambant un ancien bras de la Thielle, des ossements animaux, des squelettes humains et des quantités affolantes d’armes, de parures et d’insignes guerriers… Comment parler de ce site mondialement célèbre, qui a donné son nom à la civilisation celtique (et à notre musée !) — mais dont l’interprétation a alimenté des débats et des conflits incessants, et qui suscite encore la perplexité de la communauté scientifique ? Comment expliquer cette découverte saisissante ? Comment a-t-elle bouleversé les sciences préhistoriques ? Comment comprendre les doutes, les certitudes et les polémiques des archéologues ? Et comment leurs travaux ont-ils inspiré la littérature et les beaux-arts ? Telles sont les questions que l’exposition a abordées.
Dévoilant pour la première fois la quasi-totalité des trouvailles abritées dans nos dépôts, l’exposition mobilisait les documents d’archives foisonnants conservés au Laténium, pour proposer une évocation onirique de l’histoire de ce véritable « lieu de mémoire », dans le palimpseste que dessinent les télescopages temporels, entre fantasmes savants et imaginaire celtique.
La mise en scène d’Entre deux eaux, confiée à Adrien Moretti (Midi XIII), se déclinait aux couleurs de la célèbre vue de La Tène peinte par Auguste Bachelin en 1879. Reproduite à très grande échelle dans l’exposition, cette toile prenait vie grâce aux projections de l’artiste visuelle Sophie Le Meillour. L’exposition abordait La Tène sous l’angle de l’histoire de la réception des découvertes extraordinaires qu’on y a faites. Pour rendre ces récits accessibles à un public large, le Laténium a pris le parti de la narration alternative. Quatre films d’animation créés par les illustratrices Julie Chapallaz et Coralli Grieu racontaient ce que La Tène a produit comme émotions, attachement, interrogations et connaissances. L’atmosphère onirique de l’exposition, suggérée par son titre devait beaucoup à la création musicale de Marek Hunhap. Le musicien s’est inspiré de l’univers visuel, passé et présent, de La Tène pour composer une boucle sonore qui accompagnait le visiteur dans ses déambulations.
Un élément central de cette exposition était une impressionnante table-vitrine longue de près de 20 mètres dans laquelle étaient exposés les milliers de trouvailles de La Tène conservées au Laténium.
Ces objets étaient mis en scène de façon à restituer l’atmosphère des dépôts du musée et de façon à partager avec le public l’important travail de restauration et de conditionnement mené depuis des décennies sur ce patrimoine archéologique exceptionnel.
Finalement, un espace dédié à la médiation était aménagé dans l’exposition. Les visiteurs pouvaient y découvrir de façon ludique ce que La Tène recèle de connaissance et de mystères.
Swissinfo.ch – Une expo pour découvrir La Tène, comme un lieu de mémoire.
Le 12 mai 2022
Le journal – Canal Alpha – Le site de La Tène remis à jour au Laténium.
Le 12 mai 2022
RTN – Une expo pour découvrir La Tène, comme un lieu de mémoire.
Le 12 mai 2022
Le Courrier – Les mystères celtes de Neuchâtel
Le 13 mai 2022
19h30 – RTS – Nos ancêtres les Celtes à l’honneur dans une grande exposition sur La Tène.
16 mai 2022
Arcinfo – Le Laténium expose des pièces jamais dévoilées.
20 mai 2022
Echo Magazine – Le mystérieux site celtique de La Tène.
6 octobre 2022